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mardi 5 mai 2009
Résumé et extrait vidéo de mon intervention à Saint-Omer le 7 avril dernier
Ce que pense de mon intervention Paul Warnault, président de l'AEPCA : "Les retours que j'ai pu avoir aussi bien de parents que d'enseignants ou directeurs d'écoles, collèges ou lycées de notre association sont tous très positifs. Aussi bien sur le fond que sur la forme. Point n'est besoin d'affoler les parents pour être entendu. La connaissance des risques, un dialogue permanent et attentif et plusieurs règles de bon sens sont le meilleur moyen de réduire au maximum les dangers des nouvelles technologies."
Le 7 avril dernier, j'ai donné une conférence à Saint-Omer devant une centaine de parents, à l'invitation de l'AEPCA (Association des Etablissements Privés Catholiques Audomarois), qui regroupe 22 écoles, collèges et lycées de la région.
Le thème de cette conférence était "Nos enfants, nos ados et leurs écrans : téléphone mobile, Internet, jeux vidéo…".
Mon intervention visait à sensibiliser les familles au nouvel environnement médiatique dans lequel nous vivons depuis le plus jeune âge. Les jeunes Français passent désormais plus de temps devant leur téléviseur, leur ordinateur, l'écran de leur téléphone portable et leur console de jeux vidéo, qu'à... l"école ou qu'à discuter avec leurs parents.Autrement dit, les écrans ont plus d'influence sur les petits, les préadolescents et les adolescents que leurs parents ou leurs enseignants. Il faut donc apprendre à toute une génération d'enfants - nés pratiquement avec une télécommande ou un écran dans la main - à ne pas rester simples consommateurs des nouvelles technologies, mais à en devenir des acteurs avertis.
Mes conférences ne visent surtout pas à diaboliser les nouvelles technologies. Si les parents rentrent de mes interventions pour jeter à la poubelle PC, mobile, XBox et autre Playstation, c'est que j'ai raté quelque chose. Le 7 avril dernier, à Saint-Omer, j'ai beaucoup insisté - exemples de sites à l'appui - sur le fait qu'Internet, le téléphone mobile et les jeux vidéo constituent en effet de formidables outils pour découvrir le monde. De toute façon, nos enfants ont besoin d'avoir accès à ces nouvelles technologies, dont ils auront un usage quotidien, dans quelques années, dans le cadre de leur métier. Pour certains d'entre eux, leur travail consistera même à trouver de nouvelles applications à la quantité d'informations que la révolution numérique met à notre disposition : on estime que chaque année, l'humanité crée une masse d'information numérisée équivalente à une pile de livres qui irait de la Terre à la Lune - et retour !
Cela dit, les écrans numériques peuvent poser un certain nombre de problèmes : expositions des mineurs à des contenus qu'ils n'ont pas sollicités et qui ne sont pas de leurs âges (pornographie, apologie de l'ultra-violence, du racisme, de l'ultra-minceur …) ; prises de contacts par des adultes mal intentionnés (mouvements à dérive sectaires, pédophiles…) ; exposition d'informations privées et de photos compromettantes sur les blogs et les réseaux sociaux ; échanges de photos dénudées entre mineurs par messageries instantanées ou par téléphones portables ; phishing (courrier électronique frauduleux tentant de récupérer les identifiants d'un compte en ligne, pour y voler des éléments) ; addiction aux jeux vidéo massivement multi joueurs … L'énumération de tous ces risques est impressionnante et inquiète, légitimement, les parents. Mais ce ne sont que des possibilités : tous les enfants n'y seront pas systématiquement confrontés.
De plus, certains de ces dangers sont moins importants que les médias l'affirment. Par exemple, la très grande majorité des enfants qui, en France, ont été, malheureusement, abusés par un pédophile, a rencontré ce criminel dans son entourage familial ou parmi les amis de sa famille - et non sur Internet. Autre exemple, de risque surévalués : il y a plus de jeunes adultes qui deviennent "accros" aux jeux vidéos, que d'adolescents.
Il faut cependant avoir conscience de tous ces problèmes, pour pouvoir en discuter avec ses enfants. Un dialogue constructif demeure le meilleur remède à beaucoup de ces maux. Les parents ne doivent hésiter à prévenir même les plus jeunes qu'ils risquent de rencontrer sur Internet des contenus, des images "qui vont les mettre mal à l'aise" (inutile, à ce stade, d'en dire plus), que c'est normal d'être mal à l'aise, que ce n'est pas de leur faute et qu'ils ne doivent pas hésiter à venir en parler avec maman, papa ou leur enseignant.
Cet objectif de "dialogue constructif" ne doit cependant pas être un prétexte pour laisser tout notre petit monde faire n'importe quoi avec les nouvelles technologies.Il faut mettre en place les outils de protection proposés gratuitement par les FAI (Fournisseurs d'accès à Internet), les moteurs de recherche comme Google ou Yahoo!, et d'autres sites : logiciels de contrôle parental (encore appelés logiciels de filtrage), option de recherche "safe search" (qui permet sur Google et Yahoo! de bloquer les "contenus pour adultes"), logiciels empêchant l'envoi depuis un ordinateur de coordonnées personnelles (pour prévenir les tentatives d'approche par les pédophiles), etc.
Et de temps en temps, il ne faut pas hésiter à consulter l'historique du navigateur pour s'assurer que nos chères têtes blondes n'ont pas visité des sites qui n'étaient pas pour eux. La confiance n'interdit pas la surveillance. C'est même notre devoir de mères et de pères.
Mon intervention a ainsi essayé de donner aux parents les éléments nécessaires pour qu'ils fassent à nouveau acte d'autorité dans un domaine où ils se sentent, trop souvent, dépassés par leur progéniture !
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